Être artiste, c’est aussi être critiqué·e

Depuis que je me suis lancée dans la vie professionnelle et entrepreneuriale, j’ai souvent été critiquée.
Les remarques ont été nombreuses et récurrentes :

« Trop doux »,
« Trop symbolique »,
« Trop féminin »,
« Trop décoratif »,
« Pas assez conceptuel ».

Ces mots, je les ai longtemps pris comme des jugements.
Parce qu’au fond, je voulais plaire. Être reconnue.
Entrer dans les cadres de ce que l’on attend de l’art contemporain.

Mais un jour, j’ai compris que ces critiques parlaient moins de mon travail que du regard que l’on posait sur lui.
Comme si l’émotion, la symbolique ou la sensibilité n’avaient pas leur place dans l’art d’aujourd’hui.

L’art n’a pas vocation à plaire à tout le monde

Le jour où j’ai cessé d’essayer de plaire, j’ai ressenti une immense liberté.
Car l’art n’est pas là pour séduire, il est là pour révéler : quelque chose du monde, ou de soi.

Alors, j’ai décidé d’assumer pleinement ce que l’on me reprochait :
la douceur, la symbolique, la lenteur.
C’est précisément là que réside mon essence et mon authenticité.

Créer pour faire ressentir

À travers mes peintures, je cherche avant tout à faire ressentir.
À faire résonner des émotions, des souvenirs, des espaces intérieurs.
Là où les mots ne suffisent plus, la couleur prend le relais.

Chaque toile devient un langage silencieux — un dialogue entre le visible et l’invisible.

La critique comme miroir

Avec le temps, j’ai appris à accueillir la critique autrement.
Elle bouscule, oui, mais elle éclaire aussi.
Elle oblige à s’ancrer, à s’affirmer, à écouter.

Chaque regard extérieur m’aide à revenir à l’essentiel : pourquoi je crée, et pour qui.
Tant que mon art touche, même discrètement, il trouve sa raison d’être.

Et si la douceur était une force ?

On associe souvent la douceur à la fragilité.
Mais dans un monde bruyant, rapide et dur, la douceur devient un acte de résistance.
Créer avec sensibilité, lenteur et émotion, c’est choisir d’aller à contre-courant.

Alors oui, mon art est “trop doux” pour certains.
Et c’est très bien ainsi.
Parce qu’il parle à ce qu’il y a de plus tendre, de plus vrai et de plus humain en chacun de nous.

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